mercredi 18 avril 2007

Soïwatter !

Mardi 17 avril : mon jour de malchance!
De gros nuages noirs s'accumulent toute la journée au dessus de Buenos Aires.

16h45 : vite, vite je sors de l'université direction le photographe avant que l'orage éclate, le ciel est noir, menaçant, des éclairs commence a zebrer le ciel.

17h30 : l'obscurite s'abat sur Buenos Aires, il fait nuit alors que normalement la nuit tombe vers 19h et les nuages continuent a s'accumuler. Les gens commencent a se demander ce qui va bien nous arriver. Je monte dard dard dans un bus pour rentrer le plus rapidement a la maison en faisant un saut par la poste. Bien entendu on s'attend a un orage de la pluie, mais on ne s'imagine meme pas que ce qui va nous arriver.

18h15 : je sors du bus devant la poste qui venait jute de fermer, mais contente d'etre arrivee avant la pl... et voila que je sens une goutte d'eau, puis un saut d'eau...puis un deluge. Le temps de traverser la route que je suis degoulinante. Je pars en courant direction la maison qui se trouve a 500 m. L'eau commence a envahir les rues, l'eau monte, les caniveaux n'arrivent plus a avaler l'eau qui tombe. je continue a courir sous ce deluge jusqu'au supermarche ou je vais me refugier en attendant que ca s'arrete.


18h45 : Il continue a pleuvoir des trombes d'eau et ca ne semble plu vouloir s'arrete. L'eau continue a monter dans la rue, maintenant les caniveaux crachent d'immenses jets d'eau au lieu de l'avaler.
Il fait froid dans le magasin, de l'eau sort de mes chaussures, il va falloir que je rentre chez moi avant que le niveau ne soit trop haut.
Je me precipite dehors et tombe sur un feu rouge. La grande artere a traverser s'est transformee en un fleuve d'ou les voitures essayent d'avancer, de sortir. L'eau monte a vue d'oeil, elle commence a envahir les trottoirs, elle arrive au cheville puis le feu passe au vert. Descente dans le fleuve jusqu'aux genoux, tenant d'une main mon pantalon lourd d'eau qui n'a qu'une envie : rester dans le fleuve, et de l'autre mes lunettes tachees d'eau a travers lesquelles je ne vois rien.

Une fois ce premier obstacle passe, je suis soulagee en pensant qu'il ne me reste plus que deux rues avant d'arriver chez moi. Je remonte sur le trottoir encore exempt d'eau et reprends ma course direction la maison bien seche.
Mais a peine quelques metres de franchi que deja l'eau monte su le trottoir et il me faut a nouveau passer dans une riviere, puis une autre, l'eau semble etre partout, elle coule, elle s'engouffre, elle deferle dans les ruelles de Buenos Aires. Je suis le courant dans ma course effrenee fuyant la pluie et les inondations et enfin j'arrive a la porte de chez-moi, trempee, degoulinante mais heureuse.
L'eau est aussi rentree dans la maison par le toit et la terrasse et s'ecoule paisiblement par les escaliers.
Enfin, l'heure du constat des degats a soner! Mes vetements sont trempees, mes chaussures inondees, de mes cheveux s'ecoule une cascade et horreur! mon sac!!!! il n'a pas resiste aux elements en colere, l'eau perfide s'est infiltree par la fermeture eclaire et est venue humidifier, enfin meme detremper, ma bonne lecture (une these sur les sols de la Pampa), mes notes de lecture (ecrite a l'encre of course, sinon ca serait pas drole!), mes photos aaaaaaaaaaaaah!, et oh malheur! le livre de Bebe de Sybille!
La fin de la journee a servi a secher tout ca delicatement au seche cheveux.

Mais je me console en me disant qu'il y a des gens beaucoup plus malheureux que moi dans cette histoire.
Le plus incroyable de tout c’est qu’aujourd’hui les rues etaient presque seches et le ciel bleu comme si de rien etait, mis a part l’humidite ecrasante.

Aucun commentaire: